Travail patrimonial et alimentation Agrandir l'image

Travail patrimonial et alimentation

978-2-36630-151-9

Neuf

Jacinthe Bessière

L’ouvrage s’attache à mettre à jour les enjeux sociologiques de la patrimonialisation alimentaire par le prisme du travail. Il tente de démontrer comment l’entrée par le travail éclaire la compréhension d’une fabrique de production patrimoniale où le culturel jongle avec le marchand et le social, autour de la production de valeurs. Au cœur des dynamiques sociales, il pointe l’existence de systèmes d’acteurs « au travail » questionnant des enjeux de relations, de régulations et d’ajustements entre différentes sphères.

Plus de détails

26,00 € TTC

L’ouvrage s’attache à mettre à jour les enjeux sociologiques de la patrimonialisation alimentaire par le prisme du travail. Il tente de démontrer comment l’entrée par le travail éclaire la compréhension d’une fabrique de production patrimoniale où le culturel jongle avec le marchand et le social, autour de la production de valeurs. Au cœur des dynamiques sociales, il pointe l’existence de systèmes d’acteurs « au travail » questionnant des enjeux de relations, de régulations et d’ajustements entre différentes sphères. La réflexion a pour objectif de renouveler les lectures sur le patrimoine en mettant en avant des hommes et des femmes qui, quotidiennement, œuvrent, opèrent et agissent autour de l’héritage alimentaire, de manière visible ou invisible, avouée ou non, sur une scène patrimoniale malmenée et controversée. Dans un double mouvement d’action technique autour de la spécificité des patrimoines alimentaires, d’actions sociale et interactionnelle, la fabrique patrimoniale ainsi esquissée s’avère productrice de valeurs, outre économiques, éminemment symboliques et sociales.

Jacinthe Bessière est professeure des universités, habilitée à diriger des recherches en sociologie, à l’université de Toulouse Jean Jaurès, et membre du Centre d’Étude et de Recherche Travail, Organisation, Pouvoir (Certop UMR-CNRS 5044). Elle enseigne à l’Institut Supérieur du Tourisme, de l’Hôtellerie et de l’Alimentation (ISTHIA), où elle est notamment chargée des études et responsable du Master 2 « Tourisme et Développement ».
À travers l’étude des patrimoines alimentaires, elle s’attache à analyser les processus et les mécanismes de développement en milieu rural. Ses recherches portent sur la patrimonialisation, appréhendée comme un construit social à l’interface des problématiques du tourisme et de l’alimentation.

Introduction

Première partie – Patrimoine alimentaire et travail

Du concept de patrimoine à la notion de patrimonialisation alimentaire :
de la définition de l’objet à l’identification d’un processus

Identifier le patrimoine

L’évolution des préoccupations patrimoniales : de la suprématie matérielle à la prise en compte de l’immatériel

Le patrimoine, construit social d’essence identitaire et ressource pour l’action locale

Transmettre : une illusion ?

L’alimentation comme patrimoine

Le patrimoine alimentaire : parcours socio-historique d’un objet d’étude en sciences humaines et sociales. De l’intérêt des patrimoines alimentaires pour les territoires

Le processus de patrimonialisation alimentaire : « un agir » spécifique ?

Agir sur l’immatériel : entre techniques et cultures alimentaires

Travailler sur le vivant


Le travail patrimonial alimentaire : essai de définition

Produire, transformer, distribuer

Le travail de production agricole

Le travail de transformation alimentaire

Le travail de distribution alimentaire

Désigner, classer, publiciser

Le travail d’expertise et d’inventaire

Le travail de réglementation et de labellisation

Le travail de publicisation

Les valeurs constitutives du travail patrimonial alimentaire

Les valeurs fondatrices de l’activité patrimoniale alimentaire

Les valeurs produites par l’activité patrimoniale alimentaire


Deuxième partie – Le travail patrimonial alimentaire sur les territoires : organisation et innovation

Les systèmes organisationnels du travail patrimonial alimentaire

L’organisation industrielle du travail patrimonial alimentaire

Intensification, sectorisation et valeurs marchandes

Régulation interprofessionnelle et organisation gestionnaire

L’organisation artisanale du travail patrimonial alimentaire

Territorialisation, parcellisation et valeur d’héritage

Régulation territoriale, organisation et gestion publique

L’organisation collaborative et résiliaire du travail patrimonial alimentaire

Diversification touristique, collaboration et valeurs sociales

Régulation sociale, action collective et organisation résiliaire


L’innovation au cœur du travail patrimonial alimentaire

Les acteurs de l’innovation patrimoniale alimentaire : essai typologique

Francs-tireurs, « collectifs reconnus » et « collectifs déviants »

La présence des femmes et des migrants

Fonctions et formes de l’innovation patrimoniale alimentaire

Les fonctions économique, identitaire et hédonique de l’innovation

Diversité des formes d’innovation patrimoniale alimentaire

Sources et limites de l’innovation patrimoniale alimentaire

À la source de l’invention : rupture, mobilités et esprit de création

Aux frontières de l’innovation patrimoniale alimentaire : l’innovation entravée


Troisième partie – Le « tourisme-mangeur », un acteur du travail patrimonial alimentaire ?

Qui est le « touriste-mangeur » ?

Tourisme et alimentation : vers la thématisation d’un champ de recherche

L’avènement du tourisme gastronomique : bref rappel socio-historique

L’identification sociologique du « touriste-mangeur »

« Bulle environnementale » et caractéristiques du « touriste-mangeur »

La consommation alimentaire, en périphérie de l’expérience touristique

La consommation alimentaire, au centre de l’expérience touristique

L’expérience en trois temps du « touriste-mangeur »

Ce qu’est « Bien manger » en vacances

L’alimentation dans les trois temps du voyage

Le « touriste-mangeur » : un autre travailleur du patrimoine alimentaire ?

Un touriste vecteur d’innovation ?

À la source d’innovations patrimoniales alimentaires

De l’innovation rejetée ou « sous condition »

Un touriste vecteur d’organisation ?

L’interaction touristique au cœur des systèmes de régulation : le travail de mise en scène Le travail d’organisation touristique

Un touriste coproducteur ou « le touriste au travail » ?

De la co-construction à la co-production touristique

Quand le « touriste-mangeur » produit ce qu’il consomme

Conclusion

Références

Auteur Jacinthe Bessière
Hauteur 210 mm
Largeur 148 mm
Épaisseur 12,5 mm
Poids (g) 335 g
Année 2025
Nombre de pages 252